Au déballage, contrairement à d'autres fabricants, Celestron fournit bien la documentation en français. Mais contrairement à la version anglaise, celle-ci est imprimée sur des pages A5 en typographie dictionnaire. Les plus de 50 ans auront intérêt à commencer par réaliser des photocopies agrandies pour pouvoir l'exploiter.
Pas de problème particulier pour assembler les éléments. A la mise sous tension, la sélection de la langue française est facile, mais même dans ce cas, la date devra être saisie dans le format américain illogique : mois jour année. Tant qu'on n'a pas alimenté la monture pensant quelques heures, l'horloge s'arrête à la mise hors tension. Pour corriger seulement le jour dans la date, il faudra ressaisir le mois, les flèches de navigation ne permettant pas de se déplacer dans la ligne. La batterie interne chargée, l'horloge continue à avancer hors tension, mais avec une déviation sur mon télescope plus plus de 10 secondes par jour. Il faudra donc refaire une mise à l'heure préalable.
L'un des moteurs du télescope étant alimenté par un câble RJ45 (réseau informatique), il m'a fallu en commander un autre pour résoudre un mauvais contact. Pour la mise en station, le choix de l'étoile brillante se fait par son nom. Il vaut donc mieux le connaître avant. Je ne sais pas si le pointage approximatif vers le nord céleste est en cause, mais ensuite le pointage d'une planète correct dans le viseur nécessite un recadrage pour devenir visible puis être centré dans l'oculaire. Mais si on appuie sur la touche Enter au lieu de la flèche vers le haut le télescope revient à son pointage approximatif et il faut refaire le réglage fin. Le passage d'un objet à observer au suivant est également problématique. J'ai par la suite acheté un autre télescope avec monture motorisée Dobson dans les 500 € qui se révèle tout aussi précis pour le pointage mais en évitant les mauvaises surprise de la raquette du Celestron.
L'image fournie est bonne sur tout le champ sans abération chromatique ou autre en périphérie. Je pensais au départ acheter un télescope Edge (indisponible dans un délai bref), mais finalement, en visuel le tube du télescope est de très bonne qualité et je n'ai pas non plus constaté de problème en photographie de la lune avec un capteur APS-C. Vu la focale, un oculaire de 40 mm sera nécessaire pour observer la lune en entier (et un boîtier 24x36 pour la photographier sans troncation). Le plus fort grossissement (utile), environ 500 fois, sera atteint avec un oculaire de 5 mm. Pour des focales plus courtes, on n'agrandira que du flou. Il y a un peu de jeu dans le réglage de mise au point qui complique un réglage de netteté très fin avec des oculaires de moins de 10 mm. Le trépied est stable et l'observation les jours de vent est possible.
Il y a une distance d'environ 5 m entre mon lieu de stockage du télescope et la plateforme d'observation avec une fenêtre et un marche à franchir. La manœuvre de l'ensemble monté est délicate à cause de l'instabilité du tube. J'en suis venu à déplacer séparément l'ensemble trépied + monture puis le tube, mais ensuite, il faut fixer les deux dans le noir ! (ou avoir prévu l'observation avant la tombée de la nuit).
En résumé : très bon tube pour des observations permettant de fort grossissements. Pour la monture, à moins d'être habitué à un bon calage des montures équatoriales, et aux spécificités de la raquette Celestron, une monture motorisée Dobson, de préférence avec mise à l'heure automatique, risque d'être plus utilisable.